vendredi 19 novembre 2010

"Je plains un homme sans vache, je plains un homme sans mouton, mais question d'un homme sans cheval, dur pour lui de rester au monde." [John Millington Synge]


 On dit que, globalement, à côté des hommes, les autres
êtres vivants sont des "bêtes". Aucune morale, aucune raison, une parfaite insouciance du 
choix et des sentiments. L'instinct maternel est tout de même conservé. Non?
 



Le Cochon, la Chèvre et le Mouton

Une Chèvre, un Mouton, avec un Cochon gras,
Montés sur même char s'en allaient à la foire :
Leur divertissement ne les y portait pas ;
On s'en allait les vendre, à ce que dit l'histoire :
Le Charton n'avait pas dessein
De les mener voir Tabarin,
Dom Pourceau criait en chemin
Comme s'il avait eu cent Bouchers à ses trousses.
C'était une clameur à rendre les gens sourds :
Les autres animaux, créatures plus douces,
Bonnes gens, s'étonnaient qu'il criât au secours ;
Ils ne voyaient nul mal à craindre.
Le Charton dit au Porc : Qu'as-tu tant à te plaindre ?
Tu nous étourdis tous, que ne te tiens-tu coi ?
Ces deux personnes-ci plus honnêtes que toi,
Devraient t'apprendre à vivre, ou du moins à te taire.
Regarde ce Mouton ; a-t-il dit un seul mot ?
Il est sage. - Il est un sot,
Repartit le Cochon : s'il savait son affaire,
Il crierait comme moi, du haut de son gosier,
Et cette autre personne honnête
Crierait tout du haut de sa tête.
Ils pensent qu'on les veut seulement décharger,
La Chèvre de son lait, le Mouton de sa laine.
Je ne sais pas s'ils ont raison ;
Mais quant à moi, qui ne suis bon
Qu'à manger, ma mort est certaine.
Adieu mon toit et ma maison.
Dom Pourceau raisonnait en subtil personnage :
Mais que lui servait-il ? Quand le mal est certain,
La plainte ni la peur ne changent le destin ;
Et le moins prévoyant est toujours le plus sage.



 La beauté même de la vache. Pure, douce, touchante et câline. Mais même
avec ces caractères, vous l'auriez approché avec ses cornes??

La prudence humaine est malheureusement trop excessive. Le moindre
détail la fait trembler, jusqu'à l'inoffensivité de l'animal le plus doux et
le plus peureux. La peur des autres et d'ailleurs, de n'importe quel être sur cette terre,
est omniprésente concernant l'homme. Vous verrez. La prochaine fois que vous rencontrerez
une vache, allez doucement et progressivement sur son museau, sans éprouver
un seul soupçon de crainte et vous vous rendrez compte par vous même, que c'est de
vôtre propre peur que la vache à peur.




 Comme chaque enfant, le veau savoure les saveurs maternelles de ces premiers mois.
Et comme chaque enfant, malheureusement, aucun ne se souvient de ces jours vécus.
Pourtant se sont de merveilleux moments, les moments d'acquisitions et d'assimilation à la "vie".
On y prend goût.
 




Pensée pour la "BARRIÈRE" si grande imposée par l'homme vis à vis de 
ces semblables: les animaux.
A travers certains regards, on ne sent pas un animal.

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